L’arrivée dans le bocage vendéen

« Laissant La Trique derrière lui, il plongea aux pieds de Saint-Laurent. Le nombre de majestueux clochers qui s’érigeaient du bourg semblait disproportionné pour la petite bourgade. Pour un Grenoblois, quelque déclivité offrait un rien de rassurant après ces blondes ou vertes platitudes. La Sèvre nantaise coulait entre des prairies bordées de peupliers, de maisons coquettes, et de petits jardins potagers. De vastes prairies s’étendaient le long de la rivière jusqu’à un ensemble de grands bâtiments desquels jaillissaient un clocher, un de plus. En passant devant l’entrée, Loïc comprit qu’il s’agissait d’un énorme lycée nommé le Pensionnat Saint Gabriel. Mongars eut la curiosité de quitter la rue principale pour s’enfoncer dans les ruelles étroites et se trouva face à une église imposante en plein centre du village. Les façades de pierres des maisons accolées les unes aux autres, les petits commerces autour de la place, les bacs à fleurs, murets de granit, apportaient charme, chaleur et touches colorées au pied de la monstrueuse façade de la Basilique. Il longea ensuite de gigantesques bâtiments rénovés avec goût et méticulosité. S’arrêtant devant ce qui apparaissait comme l’entrée principale, il comprit qu’il s’agissait d’une institution religieuse où de nombreux bâtiments entouraient une[…] »

Extrait de: BORIS GEISER. « LA DOUCE TORPEUR. »

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